Sur les plateaux, entre l'Ardèche et la Haute Loire ...
photographies argentiques - février et juin 2017


Il y a quelque chose de majestueux dans le paysage.
Quelque chose qui m’arrête.
Quelque chose qui me transcende.
Il y a un moment où le temps semble se dissoudre.
Plus rien n’existe à part cette petite partie du monde.
Cet arbre, cette route, ces brins d’herbe.
Comme si dans un instant précis, un fragment du monde
pouvait raconter son entièreté.
Une part de tristesse et de beauté.

Ces paysages sont pleins de contradictions.
Vides mais pleins d’humanité.
Ils semblent morts et à la fois tellement vivants
dans leur fragilité.
Le vide crée une absence qui s’étire, lentement.
Une absence qui m’aspire.
Une absence qui m’aide à transmettre cette impression
d’être très loin de tout.
Mais aussi une absence qui m’aide à exister, à m’habiter.
Parce que j’ai souvent l’impression de sortir d’un rêve.

Et c’est à ce moment là que les choses existent réellement,
se révèlent.
Comme si d’un seul coup, dans ce seul instant,
chaque chose avait enfin sa place et sa conscience.